Zoug, Zurich et Argovie demeurent les cantons les plus attractifs de Suisse pour les entreprises. Genève, premier canton romand du classement, pointe à la 13e place, légèrement au-dessus de la moyenne nationale, selon une étude de Credit Suisse.
Zoug caracole sur la première marche depuis plusieurs années, avec une nette avance sur Zurich, a indiqué mardi le numéro deux bancaire suisse. Le Jura et le Valais affichent en revanche la qualité de localisation la plus faible. Ils sont désavantagés par leur topographique accidentée et la distance qui les sépare des grands centres, révèle l'indicateur annuel de Credit Suisse.
Dans le haut du classement, l'Argovie arrive troisième, devant Bâle-Ville. Les cantons de Suisse centrale (NW, SZ et LU) viennent ensuite, avec eux aussi des résultats supérieurs à la moyenne nationale.
Genève pointe au milieu du classement, après Appenzell Rhodes-Extérieures, Obwald, Thurgovie, Bâle-Campagne et Schaffhouse. Vaud (17e), Berne (18e), Neuchâtel (19e) et Fribourg (22e) se trouvent sous la barre de la moyenne nationale.
Nyon bien placé
Des disparités sont visibles dans certains grands cantons, expliquent les chercheurs de Credit Suisse dans leur publication. L'analyse de 110 régions économiques révèle que les centres de Zurich, Zoug, Baden (AG), Lucerne, Bâle et Berne, ainsi que leurs agglomérations sont les plus attractifs pour les entreprises en raison de leur raccordement aux réseaux de transport.
En Suisse romande, Nyon distance nettement les zones voisines. Au Tessin, Mendrisio et Lugano se distinguent aussi. Les arcs alpin et jurassien sont nettement moins intéressants comme sites d’implantation, notamment du fait de leur éloignement des grands centres urbains.
Concurrence renforcée
Sur le plan fiscal, Credit Suisse prédit un renforcement de la concurrence pour les entreprises après le refus par le peuple de la 3e réforme de l'imposition des entreprises (RIE III). Dans un nouveau projet plus consensuel, le Conseil fédéral voudrait réduire les possibilités pour les cantons de diminuer l'assiette fiscale.
La part cantonale de l'impôt fédéral direct (IFD) ne serait relevée qu'à 20,5% au lieu de 21,2%, explique Credit Suisse. Les cantons disposeront donc de moins de ressources pour financer des réductions d'impôts. Ceux qui comptent de nombreuses entreprises à statut particulier et des taux d'imposition élevés seront sous pression, de l'avis des économistes de la grande banque.
L’indicateur de la qualité de la localisation de Credit Suisse est établi chaque année. Les calculs se fondent, dans la mesure du possible, sur les taux d’imposition et les coefficients d’impôts communaux pour l’année 2017.
/ATS