La XIVème biennale d'architecture de Venise a récompensé la Corée du Sud pour une oeuvre originale de comparaison entre architectures des deux pays coréens, divisés depuis le conflit de 1950-1953. L'exposition, intitulée "Crow'e Eye View: the Korean Peninsula", a été créée par Cho Min-suk.
Conformément à l'inspiration historique de cette biennale "Absorber la modernité: 1914-2014", il explore à l'aide de nombreux supports la manière, dont les deux régimes communiste et capitaliste ont élaboré leurs plans urbains après la guerre.
L'impossibilité d'obtenir une participation de la Corée du Nord a conduit Cho Min-suk à collecter des peintures, photographies et affiches de propagande, via des hommes d'affaires et des architectes occidentaux.
Le lion d'argent pour la participation nationale est allé au Chili pour "Monolith Controversies". Un simple mur de béton armé symbolise les blessures infligées au Chili par l'histoire de la dictature. Ce pan de mur "symbolise une vision multiple de différentes controverses et interprétations", a expliqué Hugo Palmarola, curateur du pavillon avec Pedro Alonso.
L'architecte canadienne Phyllis Lambert, qui a participé à l'immeuble Seagram à New York, a été distinguée avec le Lion d'or pour sa carrière, en raison de sa "vision particulière" de la démocratisation de la planification urbaine.
Trois mentions spéciales ont récompensé des projets du Canada, de la France et de la Russie. Sous le thème "Fundamentals" ("Fondamentaux)", le célèbre architecte néerlandais Rem Koolhaas, curateur de cette 14e édition de la Mostra internationale, a voulu enquêter sur l'histoire. La biennale durera six mois, jusqu'au 23 novembre.
Au total 65 pays, dont onze présents pour la première fois comme la Côte d'Ivoire, le Kenya ou la Turquie, participent à ce rendez-vous incontournable de l'art contemporain.