Festival de Cannes: le prix Un Certain regard récompense Rithy Panh

Le prix de la sélection "Un Certain Regard" a été attribué à Cannes au film personnel et intime "L'Image manquante", du cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh. La critique internationale, elle, a récompensé "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche et l'Iranien Mohammad Rasoulof.Avec "L'image manquante", le réalisateur notamment de "S21, la machine de mort khmère rouge" (2002), signe un nouveau film sur le travail de mémoire et la douleur des survivants du régime des Khmers rouges entre 1975 et 1979 au Cambodge.Dans ce documentaire, Rithy Panh, rescapé des camps de travail des Khmers rouges dans lesquels il a perdu une partie de sa famille, part à la recherche de "l'image manquante" du génocide, qui permettrait de raconter l'Histoire.Dans l'impossibilité de la trouver, il s'interroge sur son rôle de cinéaste et décide de fabriquer lui-même ces images qui aident à penser le passé. Avec des figurines de terre cuite dans un théâtre de marionnettes, il recrée les images perdues de son enfance au Cambodge et de la tragédie traversée par sa famille.Le réalisateur, scénariste et producteur danois Thomas Vinterberg présidait cette année le jury d'"Un Certain Regard", l'une des sélections officielles du Festival de Cannes aux côtés de la compétition.La critique récompense KechicheLa critique internationale pour sa part a accordé son prix pour la compétition officielle à "La vie d'Adèle" du Français Abdellatif Kechiche, sur une adolescente qui s'éveille au désir avec une fille aux cheveux bleus.Le jury de la Fipresci, la Fédération internationale de la presse cinématographique, a attribué son prix au sein de la section "Un Certain regard" au film du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof "Les manuscrits ne brûlent pas".C'est un film sur la censure dans son pays, réalisé clandestinement, qui raconte les difficultés d'un écrivain pour se faire publier, évoquant plus largement la situation des artistes iraniens.Enfin le prix Fipresci des sections parallèles est revenu au film américain "Blue Ruin" de Jeremy Saulnier, présenté à la Quinzaine des réalisateurs.Le film raconte l'histoire d'un vagabond solitaire qui voit sa vie bouleversée par une terrible nouvelle. Il se met alors en route pour la maison de son enfance afin d'accomplir sa vengeance. /SERVICE


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