Le Prix bernois du cinéma 2013 récompense le documentaire "Harry Dean Stanton: Partly Fiction" de Sophie Huber, née en 1971. Le jury a été enthousiasmé par les images envoûtantes et mélancoliques du film, a annoncé la Chancellerie d'Etat du canton de Berne dimanche. La distinction est dotée de 30'000 francs.
La caméra de Sophie Huber fait un bout de chemin auprès de l'Américain Harry Dean Stanton, acteur de seconds rôles légendaires - plus de 200 films - et chanteur.
"Comment filmer l'âme, si ce n'est en filmant un homme qui ne parle pas, qui chante le blues et déclare n'être rien", ajoute le communiqué de presse.
Le prix de la réalisation doté de 20'000 francs va à Simon Baumann pour le documentaire "Zum Beispiel Suberg". Chronique pleine d'humour d'un petit village comme tant d'autres en Suisse, son film montre, sans sensiblerie, comment la prospérité génère le désert social dans notre pays, estime le jury.
Enfin, le prix du meilleur espoir et ses 10'000 francs a été attribué au film de fiction "Halb so Wild" du jeune réalisateur Jeshua Dreyfus. Son oeuvre a séduit le jury par l'extrême sensibilité avec laquelle il évoque les troubles amoureux d'un groupe de jeunes qui passent des vacances dans un chalet perdu.
Prix du public
Dans le cadre du 2e Festival du Prix du cinéma bernois, le public a quant à lui décerné deux prix. Dans la catégorie meilleur court métrage, le lauréat est "The Smortlybacks" de Ted Sieger et Wouter Dierickx. Le public a désigné "Neuland" d'Anna Thommen meilleur long métrage.