Deux siècles après la naissance de l'explorateur britannique David Livingstone, une exposition raconte à Bruxelles sa rencontre historique en plein coeur de l'Afrique noire avec le journaliste aventurier Henry Stanley. Des documents inédits y sont présentés.
L'exposition "Dr. Livingstone, I presume?" dévoile au public le journal de voyage qu'a rédigé Henry Stanley après avoir été envoyé en Afrique en 1871 par son journal, le "New York Herald", pour retrouver la trace du célèbre docteur-missionnaire explorateur, porté disparu depuis deux ans.
Dans ses carnets, Stanley relate en détail les difficultés de l'expédition et comment finalement, neuf mois après être parti, il retrouva la trace de Livingstone à Ujiji (dans l'actuelle Tanzanie), sur les bords du lac Tanganyika, le 10 novembre 1871. L'explorateur est alors malade et a épuisé toutes ses ressources.
"Cette exposition est la première consacrée dans le monde à cette rencontre qui a fasciné l'opinion publique et reste comme l'une des grandes dates de la découverte de l'Afrique par les puissances occidentales", a expliqué Mathilde Leduc-Grimaldi, la commissaire de l'exposition du musée historique Belvue à Bruxelles.
"L'Afrique centrale restait alors une terre mystérieuse, avec une cartographie très fantaisiste", a-t-elle précisé.
Initiation au travail scientifique
Au contact de Livingstone, Stanley s'est initié au travail scientifique des expéditions (relevés topographiques, contacts avec les tribus). Il a aussi cultivé la mémoire de l'explorateur après son décès en 1873, à l'âge de 60 ans, alors qu'il poursuivait sa quête des sources du Nil.
L'exposition, qui dévoile aussi des objets de l'époque, se tient dans la capitale belge car les archives de Henry Stanley sont la propriété depuis 2001 de la Fondation Roi Baudouin, du nom de l'ancien roi des Belges, qui les a confiées au Musée royal de l'Afrique centrale, l'un des plus riches au monde sur cette région.