1er mai: défilés sous le signe de l'austérité et des inégalités
L'Asie a donné le coup d'envoi de défilés du 1er mai placés sous le signe de l'austérité en Europe et des oubliés de la croissance. Des manifestations sont prévues dans de nombreux pays et de nombreuses villes.En Espagne, Italie, Grèce, à Chypre mais aussi en France où les syndicats sont divisés sur la réponse à apporter à la crise, le refus de l'austérité et la lutte contre le chômage seront les principaux mots d'ordre des manifestations de mercredi dans les capitales européennes.Au Bangladesh, des dizaines de milliers de manifestants en colère ont réclamé justice après la mort il y a une semaine de plus de 400 ouvriers dans l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection. Au Cambodge, les travailleurs ont marché vers le parlement pour remettre une pétition demandant une hausse du salaire minimum, à 150 dollars par mois, dans les fabriques d'habillement.Environ 55'000 personnes se sont rassemblées à Jakarta en Indonésie, selon la police, un record pour le 1er mai depuis des années, et plusieurs milliers aux Philippines pour des revendications salariales et une meilleure redistribution des fruits de la croissance. A Hong Kong, l'un des grands centres financiers de la planète, 5000 personnes ont défilé par solidarité avec les dockers en grève, ont indiqué leurs syndicats.Heurts à IstanbulA Istanbul, où les autorités avaient interdit tout rassemblement en raison de travaux de rénovation en cours sur une place emblématique, des heurts se sont produits entre la police anti-émeutes et des dizaines de manifestants.En Grèce, les ferries sont restés à quai. Aucune liaison avec les îles n'était disponible en raison d'une grève lancée par les syndicats de marins, tandis que deux manifestations séparées étaient prévues en milieu de journée dans le centre d'Athènes.En France, des milliers de militants du Front National (FN) ont défiléà Paris derrière la présidente du parti d'extrême droite Marine Le Pen. Trois générations de la famille Le Pen ont conduit le cortège, réunis derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "Le peuple d'abord!". /SERVICE