Les bombardements de l'armée de l'air syrienne ont fait 300 morts, dont 87 enfants, en huit jours de raids sur les secteurs rebelles de la ville d'Alep (nord) et de sa province, selon le bilan d'une ONG. Ces attaques auraient pour objectifs de briser le moral de la population et de la monter contre les insurgés.
"Du 15 au 22 décembre, 301 personnes ont péri, dont 87 enfants, 30 femmes et 30 rebelles", selon le bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'opposition syrienne et des ONG accusent le régime de Bachar al-Assad de larguer des "barils d'explosifs" remplis de TNT sur ces zones rebelles.
Une source de sécurité a affirmé lundi que l'armée a recours aux raids aériens dans la province d'Alep en raison de manque d'effectifs au sol, arguant que les lourds bilans parmi la population sont dus au fait que les positions rebelles se trouvent au milieu des zones civiles.
Alep est divisée depuis l'été 2012 entre secteurs rebelles et zones tenues par le régime. Le régime a détruit de nombreux quartiers, selon des témoins et des sources médicales. Human Rights Watch a évoqué samedi "un désastre", avançant un bilan de plus de 200 morts du 15 au 18 décembre.
La Russie a envoyé en Syrie 75 véhicules afin de participer à la destruction des armes chimiques du pays, a indiqué le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Ils ont été acheminés à l'aérodrome de Latakia, selon les images retransmises par la télévision russe.
Les avions russes ont emmené également "des citernes pour l'eau, des cuisines roulantes et des tentes destinées aux effectifs chargés du transport et de la destruction" des armes chimiques, selon le ministre cité par l'agence Interfax.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté en septembre une résolution ordonnant la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici à la mi-2014.
Ce texte avait été adopté dans la foulée d'un accord russo-américain qui avait écarté in extremis la menace d'une frappe américaine, après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août près de Damas.
Cet accord ne fait pas mention des armes traditionnelles toujours utilisées par Damas.