Affaire Sarkozy: François Hollande assure ne jamais être intervenu

Le président socialiste français François Hollande a assuré n'être jamais intervenu dans les affaires judiciaires impliquant son prédécesseur de droite, Nicolas Sarkozy. Chose que l'ex-président de la République avait laissé entendre.

"Je ne l'ai non seulement pas fait mais je ne peux même pas y avoir songé", a insisté le président lors d'un entretien télévisé, en réponse à une question sur la mise en examen récente de l'ex-président (2007-2012) pour corruption et ses affirmations sur une "instrumentalisation politique de la justice".

"C'est tellement contraire et à ma conception de la démocratie, mais également à l'esprit de ma responsabilité. Et ceux qui peuvent imaginer que, ici, (à l'Elysée), on puisse avoir une influence sur la justice, non seulement ne comprennent rien à ce qu'est mon état de pensée, mais ne comprennent rien à ce qu'est l'exigence de nos concitoyens" à l'égard de l'indépendance de la justice, a poursuivi le chef de l'Etat lors de la traditionnelle interview du 14 juillet.

Le lapsus de Hollande

Au cours de cet entretien, François Hollande a commis un lapsus en évoquant la mise en examen de Nicolas Sarkozy: "Chacun doit être certain qu'il est prisonnier... est présumé innocent avant d'être condamné".

Nicolas Sarkozy a été mis en examen (inculpé) début juillet notamment pour corruption et trafic d'influence.

L'ancien président français est aussi visé dans plusieurs enquêtes, notamment sur les comptes de sa campagne présidentielle de 2012, perdue face à François Hollande. Tout cela constitue un obstacle à son éventuel retour en politique, alors que la droite française est divisée, endettée et en proie au choc des ambitions.

Nouvelle impulsion

François Hollande a également tenté de rassurer les Français éreintés par la crise économique, les appelant à avoir confiance en eux et leur promettant des baisses d'impôts en 2015.

Le président socialiste a admis que si la reprise économique était là, elle restait "trop fragile, trop hésitante, trop vulnérable". Il a aussi reconnu s'être trompé en promettant une inversion de la courbe du chômage pour fin 2013, alors que ce dernier n'a cessé de progresser sous sa présidence.

Mais une "nouvelle impulsion" est en cours pour lutter contre le chômage, a-t-il ajouté.

Défilé militaire

Dans la matinée, le chef de l'Etat et des armées avait présidé le traditionnel défilé militaire du 14 Juillet sur les Champs-Elysées, à Paris, d'une dimension inédite avec la participation de près de 70 pays.

/ATS


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