Un commando d'Al-Qaïda a attaqué l'aéroport de Seyoun dans le sud-est du Yémen et fait sauter le centre de télécommunications. Mais l'armée a réussi à évacuer sains et saufs les passagers d'un vol de la compagnie nationale yéménite.
Les combattants du réseau extrémiste ont simultanément pris d'assaut le QG militaire de Seyoun, seconde ville de la province du Hadramout. La double attaque a fait huit tués parmi les militaires.
L'aéroport et le QG avaient déjà été la cible en mai d'assauts d'Al-Qaïda mais le réseau, bien établi dans la région, a réussi pour la première fois à entrer dans un aéroport et y saboter des équipements de télécommunications.
Dans la première attaque, "les assaillants ont forcé un passage à l'aéroport, tuant trois soldats à l'entrée, avant de pénétrer dans la tour de contrôle" où ils ont dynamité le centre de télécommunications, ce qui a rendu impossible tout contact avec l'aéroport, selon un responsable de la sécurité.
Ils ont pris par ailleurs en otage un nombre inconnu d'employés, a-t-il aussi dit. Ces otages ont été libérés lors de l'intervention de l'armée, a souligné une source militaire dans l'après-midi.
Selon le responsable de la sécurité, les unités de l'armée dépêchées sur place ont encerclé l'aéroport et eu de violents accrochages avec les assaillants. Six membres des commandos d'Al-Qaïda ont trouvé la mort et il ne "restait à la mi-journée que quelques poches de résistance".
Un avion de la compagnie nationale a atterri au moment de l'attaque, ce qui a provoqué des craintes pour la vie de ses passagers.
Mais des unités de l'armée ont réussi à "évacuer sains et saufs tous les passagers à bord de bus qui ont emprunté la sortie nord de l'aéroport", a indiqué un responsable des services de sécurité.
Au même moment, "un kamikaze d'Al-Qaïda a fait exploser sa voiture piégée devant le QG du commandement de la première zone militaire, tuant cinq soldats" à Seyoun, a déclaré un gradé de l'armée.
Selon lui, l'explosion a eu lieu hors du QG, à 3 km de l'aéroport, et où "Al-Qaïda a tenté en vain à plusieurs reprises" de pénétrer.