Les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, français et allemand ont prôné vendredi la reprise "le plus vite possible" de pourparlers de paix pour l'est de l'Ukraine. Malgré la trêve, un soldat a été tué vendredi dans cette région, devenant la première victime militaire de l'année.
Cinq autres soldats ont été blessés dans les combats de ces dernières vingt-quatre heures, a précisé le porte-parole de l'armée, Andriy Lissenko. Il a dénoncé les "provocations" des combattants rebelles. La dernière trêve qui a été instaurée le 9 décembre est cependant globalement respectée, selon les protagonistes.
Sur le plan diplomatique, Pavlo Klimkine, Sergueï Lavrov, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier ont eu un entretien téléphonique à quatre. Ils y "ont souligné la nécessité de convoquer le plus vite possible une nouvelle rencontre du Groupe de contact", ont annoncé les ministères russe et allemand.
La dernière réunion du Groupe de contact composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE avec les séparatistes prorusses a eu lieu le 24 décembre à Minsk où ont été signés les accords de paix de base en septembre.
Elle devait être suivie d'une autre rencontre le 26 décembre, mais elle n'a pas eu lieu et le processus de paix est depuis dans l'impasse. les parties s'accusent mutuellement de vouloir saper les accords de paix.
Pour sa part, la Russie est revenue vendredi sur le défilé de milliers d'ultranationalistes ukrainiens qui a eu lieu jeudi soir dans le centre de Kiev. Aux yeux de Moscou, il montre que l'Ukraine est sur le chemin du nazisme, selon un responsable du ministère russe des Affaires étrangères.
"Les défilés aux flambeaux en Ukraine démontrent que le pays continue à suivre la voie des nazis! Et tout cela au coeur de l'Europe civilisée!", a lancé sur Twitter Konstantin Dolgov, délégué aux droits de l'Homme au ministère russe des Affaires étrangères.
Plusieurs milliers de manifestants s'étaient rassemblés dans le centre de Kiev à l'appel des partis d'extrême droite Svoboda et Pravy Sektor, à l'occasion du 106 ème anniversaire de la naissance du chef de file des nationalistes ukrainiens, Stepan Bandera.