L'Australie a fait part de son "inquiétude" quant aux accusations "très graves" portées par Moscou contre l'un de ses ressortissants, membre de l'équipage de l'Arctic Sunrise de Greenpeace. Le même jour, une journée de mobilisation était organisée.
La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a évoqué "l'inquiétude" de Canberra lors d'une rencontre avec le numéro deux de la diplomatie russe Igor Morgulov. "J'ai demandé un avis sur les détails des accusations de piraterie. Je sais qu'elles ont été portées en accord avec une loi russe, mais nous demandons l'avis d'experts pour savoir si ces accusations sont appropriées", a-t-elle ajouté.
Mme Bishop a précisé que les conditions de détention du ressortissant australien étaient "satisfaisantes". Il fait partie des 30 personnes arrêtées mi-septembre à Mourmansk, après l'arraisonnement en mer de Barents de l'Arctic Sunrise, navire de Greenpeace. Un Suisse de 28 ans figure parmi eux.
Mobilisation internationale
Les militants écologistes avaient tenté d'escalader une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom pour dénoncer les risques qu'elle fait courir à l'environnement, selon l'ONG.
Inculpés de piraterie, les membres de l'équipage encourent jusqu'à 15 ans de prison. Ils rejettent les accusations et reprochent à la Russie d'avoir arraisonné illégalement leur bateau dans les eaux internationales.
Samedi, une journée de mobilisation est organisée par Greenpeace à Moscou et à travers le monde pour réclamer la libération des 28 militants et des deux journalistes.
Arguant que le bateau utilisé par Greenpeace battait pavillon néerlandais, les Pays-Bas ont par ailleurs entamé contre la Russie une procédure d'arbitrage, estimant que Moscou aurait dû leur demander la permission d'intercepter l'Arctic Sunrise.