La justice russe a rejeté vendredi deux nouveaux recours de militants de Greenpeace, arrêtés fin septembre dans l'Arctique russe et accusés de piraterie. Quatre autres personnes ont déjà été déboutées dans le cadre de la même affaire.
Le journaliste freelance Kieron Bryan et le militant de Greenpeace Phillip Ball, tous les deux ressortissants de Grande-Bretagne, sont maintenus en détention jusqu'à fin novembre, selon la décision du tribunal régional de Mourmansk, a annoncé l'ONG écologiste.
L'Arctic Sunrise a été arraisonné mi-septembre par un commando héliporté des garde-côtes russes en mer de Barents, après que des membres de l'équipage, en canots pneumatiques, ont abordé une plate-forme pétrolière russe et tenté de l'escalader pour y implanter une banderole dénonçant les risques écologiques.
Tout l'équipage du navire, 28 militants de l'ONG, parmi lesquels un Suisse et deux journalistes freelance, a été placé en détention pour deux mois à Mourmansk. Les 30 individus, dont 26 ne sont pas russes, ont ensuite été inculpés de "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de détention.
Mercredi, le Comité d'enquête russe a annoncé préparer de nouvelles inculpations pour "crimes graves", en précisant que des "produits stupéfiants" avaient été saisis à bord de l'Arctic Sunrise. Le tribunal régional de Mourmansk a déjà rejeté cette semaine le recours de quatre membres d'équipage de ce navire sur leur incarcération.