Ariel Sharon mis en terre dans sa ferme familiale, près de Gaza

Les dirigeants politiques et militaires d'Israël ont fait lundi leurs adieux à Ariel Sharon, lors d'une cérémonie devant la Knesset, le Parlement israélien. L'ex-Premier ministre a ensuite été inhumé dans son ranch familial, dans le sud de l'Etat hébreu.

Conformément à sa volonté, l'ancien général a été mis en terre en début d'après-midi au côté de sa seconde femme Lily dans sa ferme des Sycomores, près de la bande de Gaza. Huit généraux de l'armée israélienne ont porté le cercueil, enveloppé du drapeau israélien, tandis qu'étaient psalmodiées des prières funéraires.

Suivant la tradition juive, les deux fils du défunt, Omri et Gilad, ont récité le "Kaddish", la prière des morts. Auparavant, un rabbin militaire avait déchiré le col de leurs chemises en signe de deuil.

Principes à suivre

Quelques centaines de personnes suivaient la cérémonie à distance, devant des écrans géants. Prononçant l'éloge funèbre, le chef d'état-major, le général Benny Gantz, a promis de rester fidèle à l'héritage du "combattant".

Plus tôt, devant la Knesset, l'actuel Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était déjà engagé à "défendre fermement les principes" de son prédécesseur sur la sécurité d'Israël, tout en rappelant qu'il n'avait pas toujours été sur la même ligne politique que M. Sharon, notamment lorsqu'il s'était opposé au retrait unilatéral de Gaza.

"Israël continuera à lutter contre le terrorisme. Israël continuera à faire son possible pour parvenir à la paix tout en préservant sa sécurité", a-t-il dit, promettant d'utiliser "tous les moyens possibles pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire".

"Un homme complexe"

Son décès a aussi rouvert le débat sur l'héritage de M. Sharon, "un génie à la fois généreux et cruel", comme a résumé le quotidien "Maariv".

D'aucuns ont rappelé qu'Ariel Sharon était l'un des responsables du massacre dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, à Beyrouth, en 1982, les autres ont plutôt vu en lui l'homme qui a ordonné le retrait unilatéral de la bande de Gaza en 2005.

La Suisse était représentée aux funérailles par son ambassadeur en Israël Andreas Baum et par l'ancien conseiller fédéral Samuel Schmid.

/ATS


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