Armes chimiques: Paris présente une résolution à l'ONU

La France devait présenter mardi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution sur le contrôle et la destruction des armes chimiques en Syrie afin de vérifier si l'initiative russe en ce sens peut permettre de sortir de la crise. Les conséquences seraient "extrêmement sérieuses" en cas de violation des conditions énumérées.

La communauté internationale doit tester la sincérité de la proposition russe - proposition soutenue par la Suisse et acceptée officiellement mardi par Damas - et une date butoir doit être fixée à la remise par la Syrie de ses armes chimiques, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité était prévue mardi à 22h00 heure suisse.

"Il faut prendre la perche qui est tendue, mais il ne faut pas tomber dans un piège", a expliqué le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, en exigeant que les mesures proposées soient mises en oeuvre de manière quasiment "immédiate" pour éviter des "manoeuvres dilatoires".

Dispositif d'inspection

Le texte de la résolution reprendra les conditions posées dès lundi par la France: condamnation du massacre du 21 août "commis par le régime syrien", contrôle international et destruction de l'arsenal chimique syrien, mise en place d'un dispositif complet d'inspection et de contrôle de ces obligations sous l'égide de l'organisation internationale d'interdiction des armes chimiques.

La France demande aussi des "conséquences extrêmement sérieuses en cas de violation par Damas de ses obligations" et des sanctions "contre les auteurs du massacre chimique du 21 août devant la justice pénale internationale".

"C'est à l'acceptation de ces conditions précises que nous jugerons la crédibilité des intentions qui ont été exprimées hier", a conclu le chef de la diplomatie française.

"Inacceptable"

Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a aussitôt réagi en déclarant qu'un projet de résolution rendant Damas responsable d'une attaque chimique était "inacceptable".

Moscou collabore avec Damas à la mise en place d'un projet "effectif, concret", a assuré M. Lavrov, précisant que ce projet serait présenté prochainement à d'autres Etats.

/SERVICE


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