Des experts de l'ONU sont arrivés mercredi en Syrie afin de poursuivre leur enquête sur l'utilisation d'armes chimiques, a constaté un photographe de l'AFP au poste-frontière. Ils n'ont cependant pas pour mandat de déterminer qui est responsable de telles attaques.
L'équipe, dirigée par Ake Sellström, doit vérifier si des armes chimiques ont été utilisées à 14 reprises en Syrie durant les 30 mois de conflit. Les inspecteurs sont déjà venus à Damas le mois dernier et ont conclu à l'utilisation d'armes chimiques à une large échelle.
Il y a des preuves que du gaz sarin a été utilisé dans une attaque dans la Ghouta orientale, près de Damas, le 21 août, selon le rapport de l'ONU présenté le 16 septembre.
A ce propos, M. Sellström a souligné qu'il ne s'agissait que d'un rapport d'étape. "Il y a eu d'autres accusations présentées au secrétaire général de l'ONU, datant de mars, contre les deux parties.
Bientôt un rapport final
Il y a environ 13 ou 14 accusations qui doivent être examinées", avait-il récemment indiqué. L'équipe espère être capable de présenter un rapport final sur toutes les accusations "peut-être à la fin octobre", a-t-il précisé.
L'attaque du 21 août, dont l'opposition et les pays occidentaux avaient rendu le régime responsable, avait poussé Washington à menacer Damas d'une action militaire.
Le gouvernement syrien a lui toujours démenti l'usage d'armes chimiques contre son peuple et a accepté mi-septembre un plan russo-américain de destruction de son arsenal chimique.
Cet accord a, certes, éloigné la menace de frappes, mais la Russie, alliée de Damas, se heurte aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et la France sur les termes d'une résolution de l'ONU notamment sur un recours à la force.