Attentat de Boston: le suspect a commencé à répondre aux questions
Le suspect de l'attentat de Boston, Djokhar Tsarnaev, a repris conscience et commencé à répondre par écrit aux questions des enquêteurs. Tétanisée depuis une semaine, l'agglomération a repris lundi matin une activité presque habituelle.Le jeune homme restait lundi dans un "état grave", a indiqué sans plus de précision le FBI dans un communiqué publié à la demande de l'hôpital Beth Israel Deaconess où il est traité.Selon plusieurs médias, il serait intubé mais conscient, ce qui pourrait permettre aux enquêteurs de lui signifier officiellement les charges qui pèsent contre lui. Une blessure à la nuque laisse penser qu'il a cherché à se suicider.Interrogé par écritCes blessures l'empêcheraient donc de parler mais les policiers antiterroristes ont cependant commencé à l'interroger, ont rapporté les médias américains, le jeune homme répondant "sporadiquement" par écrit, selon ABC. Les enquêteurs le questionnaient notamment sur d'éventuels complices et bombes non déclenchées.Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu'ils avaient encore trois bombes rudimentaires et plusieurs armes à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers jeudi soir.Droits suspendusPour tirer le maximum d'informations, les enquêteurs vont soulever "l'exception de sécurité publique" pour interroger Djokhar Tsarnaev. Pendant quelques jours, il ne bénéficiera donc pas des droits qui prévoient qu'il peut garder le silence et peut être assisté d'un avocat pendant les interrogatoires.Plusieurs sénateurs républicains n'ont pas hésité à réclamer que Djokhar Tsarnaev, malgré sa naturalisation américaine en 2012, soit désigné comme un "ennemi combattant". Ce statut prévoit qu'une personne puisse être détenue indéfiniment sans procès ou qu'elle soit jugée par un tribunal militaire.RussieUne des pistes s'oriente vers la Russie et les "cinq mois et treize jours" passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué une source des forces de l'ordre locales. Pendant son séjour, il était en compagnie d'un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin, selon cette source.Les autorités russes ont indiqué dimanche n'avoir trouvé aucun lien entre les frères Tsarnaev et la rébellion du Caucase. /SERVICE