Les bombes du double attentat de Boston en 2013, aux Etats-Unis, étaient "relativement sophistiquées". Des fusibles de guirlandes de Noël et des détonateurs confectionnés à partir de pièces d'automobiles ont notamment été utilisés, ont révélé mercredi les procureurs.
Ce double attentat près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon de Boston, dans le Massachusetts (nord-est), avait fait trois morts et 264 blessés le 15 avril 2013.
Ces informations figurent dans des documents de réponse, transmis mercredi soir par les procureurs à une demande de la défense, pour que soit supprimé du dossier le témoignage de l'accusé Djokhar Tsarnaev sur son lit d'hôpital au lendemain de son arrestation le 18 avril 2013, sans que ses droits ne lui soient signifiés.
Ils expliquent que les enquêteurs avaient à l'époque de bonnes raisons de croire que les deux frères Tsarnaev avaient des complices et qu'il existait encore un danger pour le public.
Les procureurs soulignent aussi que le premier interrogatoire de Djokhar Tsarnaev, arrêté, grièvement blessé, a eu lieu "presque 24 heures après" son arrivée à l'hôpital. L'adolescent de 19 ans à l'époque, leur avait confirmé qu'il pouvait entendre et comprendre, en dépit d'une trachéotomie, et ne souffrait pas trop, selon les procureurs.
"Dès que les agents ont commencé à l'interroger, il a reconnu qu'il était impliqué", ont-ils ajouté. M. "Tsarnaev a aussi fermement démenti que d'autres bombes existent, ou que quelqu'un d'autre ait été impliqué", ajoute le document.
Il précise que les frères Tsarnaev semblent avoir utilisé de la poudre noire de centaines de feux d'artifice pour construire leurs bombes, mais que quasi aucune trace de cette poudre n'a été trouvée ni chez eux, ni dans leurs voitures.
Et les procureurs révèlent aussi que Djokhar Tsarnaev avait volontairement cassé ses deux téléphones portables pour ne pas être localisé, avant de se cacher dans le bateau où il a été retrouvé.
Djokhar Tsarnaev, dont le frère aîné Tamerlan avait été tué quelques heures avant son arrestation dans une confrontation avec la police, risque la peine de mort. Les avocats de la défense ont demandé au début du mois que la peine capitale soit déclarée inconstitutionnelle, ce à quoi se sont opposés les procureurs dans un document séparé.