Au moins 31 personnes ont été tuées dimanche dans de nouvelles attaques en Irak, survenues principalement dans des provinces à majorité chiite, selon la police. Les violences ont fait plus de 370 morts depuis début juillet et plus de 2600 depuis janvier, selon un bilan de l'AFP.
Les attaques les plus meurtrières de dimanche, des attentats à la voiture piégée, ont frappé en soirée des localités du centre et du sud de l'Irak à majorité chiite.
Aucun groupe n'a immédiatement revendiqué ces attentats, mais ce type d'attaques coordonnées est souvent le fait d'insurgés sunnites, et en particulier le groupe Etat islamique d'Irak affilié à Al-Qaïda.
Depuis des années, l'Irak fait face aux attaques d'insurgés, mais, selon des experts, le mécontentement croissant au sein de la communauté sunnite, minoritaire dans le pays, auquel le gouvernement chiite n'a pas répondu, a contribué ces derniers mois à accroître les violences.
Conflit en Syrie
Les tensions ethniques sont aussi alimentées par le conflit civil en Syrie dans lequel sunnites et chiites s'affrontent pour asseoir leur influence dans la région.
Ces violences rappellent les pires moments de la guerre confessionnelle entre chiites et sunnites en 2006-2007 et menacent, selon les observateurs, de la relancer.
Samedi, deux attentats à la bombe près de mosquées sunnites ont fait 23 morts à Bagdad au moment où des fidèles se rassemblaient pour la prière après avoir rompu le jeûne du ramadan.