Plus de septante personnes ont été tuées lundi dans une série d'attentats à la bombe dans des quartiers à prédominance chiite de Bagdad, ont rapporté la police et des médecins irakiens. Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat.
Au total, au moins onze explosions ont ébranlé plusieurs marchés et zones commerçantes de la capitale, selon ces sources, citées par l'agence Reuters. Deux bombes ont notamment fait au moins treize morts à quelques centaines de mètres l'une de l'autre dans le vaste quartier de bidonvilles de Sadr City.
"Un conducteur a percuté une autre voiture et a quitté les lieux en prétextant qu'il allait chercher la police. Un autre véhicule est alors arrivé et l'a pris en charge. L'explosion s'est produite juste après, alors que les gens s'étaient attroupés pour voir ce qui se passait", a raconté un témoin.
L'ombre d'Al-Qaïda
Aucun groupe n'a revendiqué ces attaques dans l'immédiat, mais les séries d'explosions coordonnées sont souvent le fait des insurgés sunnites liés à Al-Qaïda, qui prennent régulièrement pour cible des chiites, cherchant à déstabiliser le pays en ravivant les haines confessionnelles.
La capitale avait déjà été touchée ces dernières semaines par une série d'attentats à la bombe meurtriers, souvent contre des zones chiites.
Dans le nord du pays, un membre d'une milice anti Al-Qaïda et un gérant de générateurs privés ont été tués lors de deux attaques à main armée isolées dans la province contestée de Kirkouk. Et à Mossoul, la principale ville du nord, une bombe sur la route a tué un officier de police.
Recrudescence des attaques
L'Irak connaît une recrudescence d'attaques et d'attentats menés par les insurgés sunnites et la branche irakienne d'Al Qaïda contre les chiites depuis le début de l'année. Ces violences ont fait des centaines de victimes ces dernières semaines.