Un tsunami d'une hauteur d'environ deux mètres s'est formé au large des côtes chiliennes après un séisme de magnitude de 8,2 à plus de 80 kilomètres au large du port minier d'Iquique. Le ministre chilien de l'Intérieur Rodrigo Peñalillo a annoncé que cinq personnes avaient perdu la vie, "quatre hommes et une femme, à Iquique et Alto Hospicio".
Les victimes sont décédées "de crise cardiaque ou écrasées sous les décombres", a ajouté le ministre. Le gouverneur d'Iquique Gonzalo Prieto avait déjà annoncé à la radio qu'au moins deux personnes avaient perdu la vie. Trois autres sont toujours sérieusement blessées.
Le présidente chilienne Michelle Bachelet a elle déclaré le nord du pays en état de catastrophe naturelle.
Selon les autorités chiliennes, les premières vagues du tsunami avaient atteint certaines zones côtières près de 45 minutes après le séisme. L'alerte au tsunami concerne l'ensemble de la côte pacifique de l'Amérique latine, soit le Pérou, l'Equateur, la Colombie, le Panama, le Costa Rica, le Honduras et le Nicaragua.
Au Chili, le séisme a été particulièrement ressenti dans les régions d'Arica, Iquique et Antofagasta, à quelque 1800 km au nord de Santiago. Il a été immédiatement suivi du hurlement des sirènes et des avis d'alerte des services nationaux d'urgence ordonnant à la population d'évacuer les zones côtières. L'alerte sera maintenue pendant au moins six heures, selon les autorités chiliennes.
"La majorité de la population a pu procéder à l'évacuation à pied, 95% de la population d'Arica a déjà été évacuée", a indiqué sur Radio Cooperativa une responsable de la région d'Arica, Carolina Videla. Elle a précisé qu'aucun dégât n'avait été signalé pour l'instant.
Les premières vagues du tsunami provoqué par le séisme ont déjà atteint Pisagua, dans le nord, et devraient parvenir jusqu'à Punta Arenas, à l'extrême-sud du pays, au cours des cinq prochaines heures, selon les autorités. A Iquique, le sous-secrétaire à l'Intérieur, Mahmud Aleuy, a indiqué que la mer s'est retirée de 2,5 mètres, prélude d'un déferlement de vagues.
En Equateur, le président équatorien Rafael Correa a posté sur son compte Twitter le message suivant: "Nous devons être attentifs à nos côtes et nous préparer". Au Pérou, la zone côtière sud a été également mise en état d'alerte, tandis qu'à Lima les routes le long de la côte ont été fermées, a annoncé la maire de la capitale Susana Villaran.