Bachar al-Assad défie l'Occident

Le président syrien a prévenu jeudi que son armée se défendrait contre toute attaque occidentale. Le régime de Bachar al-Assad est accusé par les pays occidentaux d'avoir usé d'armes chimiques lors d'une attaque il y a plus d'une semaine et des experts de l'ONU sont actuellement en Syrie pour enquêter sur ces allégations.

Bachar al-Assad, qui a toujours nié les accusations "insensées" de recours à l'arme chimique, a prévenu que son régime se défendrait "contre toute agression" et que les menaces ne faisaient "qu'accroître son attachement à ses principes et à son indépendance".

"La Syrie, avec son peuple qui résiste et sa valeureuse armée, est déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux", a-t-il tonné devant une délégation yéménite à Damas. "Le peuple est garant de la victoire", a encore insisté M. Assad, inébranlable malgré les menaces.

Dans le même temps, la capitale syrienne se préparait progressivement à une confrontation avec les pays occidentaux: des contrôles plus stricts aux barrages routiers ont été mis en place, les mesures de sécurité renforcées dans les hôpitaux et les forces armées ont été repositionnées hors de leurs postes de commandement.

Attendre les résultats

Sur la scène internationale la pression sur Damas semble néanmoins s'être relâchée quelque peu: après le compte à rebours des derniers jours et les allusions à une action imminente, les pays occidentaux, dont la Grande-Bretagne, ont affirmé vouloir attendre les résultats de l'enquête - censée s'achever samedi - des experts de l'ONU sur l'attaque du 21 août.

Une réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU devait en outre se tenir jeudi soir sur demande de la Russie. Or, mercredi une première réunion de la Chine, de la France, des Etats-Unis, de la Russie et du Royaume-Uni sur un projet de résolution britannique s'était révélée infructueuse.

L'ONU demande du temps pour que les faits puissent être établis. Jeudi, ses experts ont achevé une troisième visite sur les lieux après avoir prélevé mercredi du sang, de l'urine et de cheveux auprès des victimes de l'attaque chimique des localités de la Ghouta orientale et de la Ghouta occidentale.

La situation inquiète le Comité international de la Croix-Rouge (CICR): une nouvelle escalade provoquerait de nouveaux déplacements et augmenterait les besoins humanitaires déjà immenses, a averti l'organisation.

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