Bachelet en tête du scrutin au Chili: second tour probable

Au Chili, Michelle Bachelet est bien placée pour retrouver la présidence du pays. Après dépouillement de 62% des bulletins dimanche soir, la socialiste obtient 46,6% des voix , contre 25,2 % à sa rivale de la coalition de droite Evelyn Matthei, selon le Service électoral (Servel).

Une projection établie par les médias chiliens table sur un score final de 45,7% pour l'ex-présidente, qui a déjà dirigé le Chili entre 2006 et 2010. Le second tour de la présidentielle, le 15 décembre, devrait être une formalité pour la candidate de Nueva Mayoria (Nouvelle majorité), coalition allant des communistes aux chrétiens-démocrates.

Aucun résultat n'était disponible dans l'immédiat pour les élections législatives. Celles-ci étaient aussi organisées dimanche.

Diminuer les inégalités

Michelle Bachelet a promis de réduire les inégalités. Elle s'est notamment engagée à réformer le système éducatif en y instaurant davantage de gratuité financée par un relèvement de l'impôt sur les sociétés (qu'elle porterait de 20 à 25%) et la suppression de dispositifs d'optimisation fiscale.

Elle a également promis de réformer la Constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) et de dépénaliser l'avortement en cas de viol ou de danger pour la santé de la mère ou de l'enfant à naître.

Grande favorite

A 62 ans, Michelle Bachelet, médecin de formation, était la grande favorite du scrutin. Certains instituts de sondage la pensaient même en mesure d'être élue au premier tour, ce qui aurait été une première depuis l'élection du chrétien-démocrate Eduardo Frei en 1993.

Interdite par la Constitution de briguer un second mandat consécutif en 2010, elle est revenue à la vie politique chilienne après avoir dirigé Onu-Femmes, l'organisme des Nations unies pour l'égalité des sexes.

Aucun incident

Selon les autorités militaires chargées de coordonner la surveillance du vote, le processus électoral s'est déroulé "normalement" et sans aucun incident.

Toutefois, des étudiants ont brièvement occupé le quartier général de la candidate socialiste pour à nouveau exiger une éducation gratuite et de qualité.

La participation des quelque 13,5 millions d'électeurs demeurait la grande inconnue de ce scrutin après l'abolition du vote obligatoire en 2011. Aux municipales d'octobre 2012, l'abstention avait atteint 60%.

/ATS


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