Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a ouvert lundi à Genève la session du Conseil des droits de l'homme en condamnant des crimes "inacceptables" en Syrie. Il a lancé un appel aux Etats membres du Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin à cette guerre sanglante. La situation est préoccupante dans le camp de Yarmouk, un faubourg de Damas.
"Les droits universels sont menacés par des atteintes à grande échelle qui entachent le paysage moral. Ils sont mis à mal par les actes indignes qui sont commis chaque jour", a affirmé le secrétaire général de l'ONU en citant non seulement la Syrie, mais également les conflits du Soudan du Sud et de la République centrafricaine.
"En Syrie, toutes les parties ont commis des violations des droits de l'homme d'une ampleur et d'une nature inimaginables", a déclaré Ban Ki-moon en ouvrant la session de quatre semaines.
"Les Etats qui sont membres à la fois du Conseil des droits de l'homme et du Conseil de sécurité de l'ONU ont en particulier le devoir de mettre fin à cette guerre sanglante et de garantir la poursuite des responsables des abus", a ajouté le secrétaire général.
Ban Ki-moon a affirmé être déterminé à reprendre les efforts de paix en Syrie dans le cadre de la conférence Genève 2. Il n'a toutefois pas annoncé de date pour la reprise du dialogue direct entre Syriens.
Les combats qui secouent Yarmouk, un faubourg de Damas, ont entraîné l'interruption de la distribution d'aide à des milliers de réfugiés palestiniens qui y vivent, ont également dénoncé lundi les Nations unies. La zone est tenue par la rébellion et assiégée par l'armée gouvernementale depuis des mois.
De nouveaux heurts ont éclaté dimanche à Yarmouk, où 20'000 personnes sont prises au piège des combats et dépendent de l'aide humanitaire délivrée par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).