La Coupe du monde de football au Brésil était au départ vouée à l'échec: les stades n'étaient pas prêts, les aéroports sous-dimensionnés et les manifestations devaient tout emporter sur leur passage. Mais si tout se passe comme prévu dimanche, jour de finale, le Brésil pourra se vanter d'avoir organisé un Mondial réussi.
Quand le Brésil décrocha l'organisation de la Coupe il y a sept ans, l'objectif était de montrer au monde non seulement son football mais aussi que le pays était capable d'organiser l'un des plus grands événements de la planète.
"On a réussi à organiser la Coupe malgré ceux qui disaient que ce serait le chaos", a déclaré la présidente du Brésil Dilma Rousseff, en quête de réélection dans trois mois.
Les Fan Fest dans les 12 villes hôtes ont attiré en moyenne 25'000 supporteurs les jours de match à Rio et Sao Paulo. Dans les stades, le climat était aussi à la fête malgré quelques accrochages. "Pour ce que j'ai vécu ici, il faudrait une Coupe du monde tous les quatre ans au Brésil", a lancé l'ex-attaquant hollandais Van Hooidjonk.
Le ministère brésilien du tourisme estime que sa prévision de 600'000 touristes étrangers au Brésil pendant le Mondial sera dépassée, le double par rapport au Mondial 2010 en Afrique du Sud.
Même la Fifa, très inquiète avant le début de la compétition, reconnaît que tout s'est bien passé. "Je ne peux que féliciter le peuple brésilien", a déclaré Joseph Blatter.
Certaines décisions du gouvernement ont contribué au bon déroulement du tournoi: les jours de match ont été décrétés fériés pour faciliter la mobilité urbaine et la sécurité a été renforcée dans les villes hôtes. Mais on a frôlé la catastrophe à Belo Horizonte: l'effondrement d'un viaduc en construction, prévu initialement dans le cadre du Mondial, a fait deux morts.
Pour la finale de dimanche au Maracana, où une nouvelle manifestation a été convoquée aux abords du stade, les autorités ont déployé un dispositif sans précédent de 26'000 policiers et soldats.