Bruxelles veut avancer avec la Turquie et l'Albanie

Après l'entrée de la Croatie dans l'UE, la Commission européenne tente de parer à l'enlisement du processus d'élargissement. Elle prône notamment une relance avec la Turquie, malgré la répression de la contestation de juin, et propose d'accorder le statut de candidat à l'Albanie, qui y aspirait depuis 2009.

Deux avancées volontaristes, alors même que le bilan de la Commission dresse un tableau sans complaisance des efforts encore à livrer par les six aspirants des Balkans occidentaux et la Turquie, pour affermir Etat de droit et démocratie et "renforcer leur gouvernance économique".

La politique d'élargissement "renforce la stabilité économique et politique" de tout le continent en traitant des "fondamentaux, comme la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance économique la liberté d'expression et des médias, les droits humains et la protection des minorités", a plaidé devant le Parlement européen le Commissaire responsable, Stefan Füle.

Concernant la Turquie, la Commission juge que les négociations d'adhésion "doivent retrouver un élan". Elles ont été ouvertes en 2005 mais sont bloquées depuis des années par l'impasse chypriote et les réserves allemandes et françaises.

Nouveau chapitre de négociations

Concrètement, la Commission demande aux Etats-membres, qui pourraient se prononcer lors d'une réunion des ministres de l'UE chargés des Affaires européennes prévue mardi prochain, de confirmer leur engagement pris en juin d'ouvrir avec Ankara un nouveau chapitre de négociations concernant la politique régionale.

Les Vingt-Huit, dont la bonne volonté est loin d'être acquise, sont aussi appelés à dégager la voie à l'ouverture de deux chapitres supplémentaires, portant sur les droits fondamentaux, la justice, la liberté et la sécurité.

Le rapport ne se prive pourtant pas de condamner le "recours excessif à la force de la police" contre le mouvement de contestation partie en juin de la place Taksim à Istanbul.

Ces événements soulignent le "besoin impérieux de développer une vraie démocratie participative" et "d'assurer le respect des libertés fondamentales, notamment d'expression et de réunion" en Turquie, insiste la Commission.

Le même exercice d'équilibre est tenté avec l'Albanie candidat. Sur les autres pays aspirants ou déjà candidats, Serbie, Monténégro, Macédoine, Kosovo et Bosnie-Herzégovine, le bilan de la Commission ne laisse augurer d'aucune percée notable.

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