Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées en fin d'après-midi sur la place de la République dans l'est de Paris, non loin du siège de "Charlie Hebdo". Elles rendaient hommage aux victimes de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique.
A l'appel de plusieurs syndicats, associations, médias et partis politiques, les participants se sont réunis dès 17h00, a constaté un journaliste de l'AFP. Certains arboraient un autocollant noir "Je suis Charlie". Ce slogan de solidarité envers les victimes circulait également sur les réseaux sociaux.
Parmi les pancartes, on pouvait lire "Charb mort libre", hommage au dessinateur et directeur de Charlie Hebdo, décédé dans la tuerie avec trois caricaturistes vedettes de la publication (Cabu, Tignous et Wolinski).
"C'est dramatique que ces gens soient assassinés. Demain, les gens ne pourront plus parler. Nous devons être des milliers à sortir dans la rue", a déclaré une manifestante d'une cinquantaine d'années qui arborait le dernier numéro de "Charlie", publié mercredi."La liberté de la presse n'a pas de prix", soulignait une autre pancarte.
Philippe Val, ex-patron de Charlie Hebdo, a appelé tous les journaux à adopter jeudi le nom de l'hebdomadaire satirique après l'attentat qui a décimé la rédaction du titre mercredi. "Ce serait bien si demain les journaux s'appelaient Charlie Hebdo", a-t-il lancé sur France Inter celui qui a dirigé Charlie Hebdo pendant dix-sept ans (1992-2009).
"Si toute la France titrait Charlie Hebdo, ça montrerait qu'on n'est pas d'accord avec ça, que jamais on ne laissera le rire s'éteindre", a-t-il ajouté avec des sanglots dans la voix. "La démocratie c'est quand même ça qui est en jeu: c'est un acte de guerre", a réagi le journaliste.
Des dizaines de rassemblements ont eu lieu à travers la France et même à l'étranger.