Les hostilités continuent en dépit de la trêve officiellement décrétée en Ukraine, il y a plus d'un mois. Cinq civils et un militaire ont été tués en 24 heures à Donetsk. Le CICR, lui, est déterminé à reprendre ses activités.
La mairie de Donetsk indique aussi qu'il y a eu 24 blessés mercredi soir. Côté militaire, on compte quatre soldats touchés lors des dernières 24 heures dans la zone des combats, a ajouté le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko.
Des bombardements dans les quartiers Kouïbychevski et Kiïvski, à proximité de la gare ferroviaire, se sont poursuivis jusqu'à minuit et des tirs de roquettes ont repris dans la matinée, a précisé la mairie. Les journalistes de l'AFP ont constaté des échanges sporadiques de tirs de mortier et de lance-roquettes multiple Grad.
Ces combats se poursuivent en dépit du cessez-le-feu instauré le 5 septembre à Minsk. Plus de 330 personnes ont été tuées depuis lors, selon un décompte publié mercredi par l'ONU à Genève.
Le CICR est de son côté déterminé à reprendre ses activités en Ukraine, malgré la mort de son délégué voici une semaine. Le corps du délégué neuchâtelois tué à Donetsk a été rapatrié jeudi en Suisse. Une cérémonie d'adieux aura lieu vendredi à la Collégiale de Neuchâtel.
"Nous sommes encore sous le choc de sa mort", a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Genève le directeur des opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Dominik Stillhart.
Toutes les opérations du CICR en Ukraine sont gelées depuis le 2 octobre. Le directeur des opérations du CICR pour l'Europe centrale et de l'Est s'est rendu cette semaine à Kiev avec le directeur adjoint des opérations pour "comprendre ce qui s'est passé" et évaluer comment poursuivre les activités dans l'Est en assurant la sécurité du personnel de l'organisation, a précisé M. Stillhart.