Angela Merkel, dont le parti a triomphé aux élections législatives dimanche en Allemagne sans pour autant obtenir de majorité absolue au Bundestag, a déclaré lundi qu'elle était ouverte à des négociations en vue d'une coalition. Grand perdant du scrutin, Phlipp Rösler a démissionné de la tête du FDP.
Angela Merkel, dont le parti (CDU) a triomphé aux élections législatives dimanche en Allemagne sans pour autant obtenir de majorité absolue au Bundestag, a déclaré lundi qu'elle était ouverte à des négociations en vue d'une coalition.
La chancelière, assurée d'un troisième mandat, a ajouté au cours d'une conférence de presse qu'elle avait eu un "premier contact" avec Sigmar Gabriel, le président du Parti social-démocrate (SPD) arrivé en 2e position et dont la direction doit se réunir vendredi.
Avec 41,5% des voix et 311 élus au Bundestag, le bloc chrétien-démocrate CDU-CSU manque de cinq sièges la majorité absolue. Privée de ses alliés traditionnels libéraux du FDP, évincés du Parlement, Merkel va devoir composer avec le SPD ou les écologistes.
La chancelière a pris le soin de souligner que des discussions avec le SPD n'excluaient pas des contacts avec un autre parti. Au total, quatre partis seulement sont représentés au Bundestag: le bloc CDU-CSU, le SPD (192 élus), le parti de gauche Die Linke (64 élus) et les Verts (63 élus).
Le SPD a réagi et s'est déclaré prêt à des négociations avec les conservateurs. Sigmar Gabriel a toutefois ajouté que d'éventuels pourparlers n'aboutiraient pas nécessairement à un accord. "Il y a une recherche sur la formation possible d'un gouvernement et le résultat est ouvert", a-t-il dit à la presse.
Démission de Rösler
Au lendemain de la débâcle des Libéraux (FDP), éjectés du parlement, Philipp Rösler, leur chef de file, a remis lundi sa démission de la présidence du parti, a-t-on appris au sein de sa formation.
Les libéraux, qui étaient alliés à Angela Merkel dans la coalition sortante, ressortent lessivés du scrutin avec 4,8% des voix, contre 14,6% quatre ans plus tôt. Pour la première fois depuis l'après-guerre, ils n'auront aucun représentant au Bundestag.