Au moins 15 personnes selon des sources médicales, plus de 30 selon les Frères musulmans, ont été tuées lundi dès l'aube au Caire lors d'affrontements autour du bâtiment de la Garde républicaine, où est détenu l'ex-président Mohamed Morsi. Le parti Al Nour quitte la table des négociations politiques.
Au moins 15 personnes, selon des sources médicales, sont mortes lors de ces heurts entre l'armée et des partisans des Frères musulmans, provoquant le retrait du parti salafiste Al Nour des négociations politiques en cours pour nommer des autorités de transition.
L'armée parle d'une tentative d'assaut par "un groupe terroriste" contre le bâtiment de la Garde républicaine où est détenu le président déchu Mohamed Morsi, tandis que les Frères musulmans, qui avancent le chiffre de 34 morts, accusent les militaires d'avoir violemment réprimé un rassemblement pacifique.
Selon l'armée, un officier a été tué et 40 personnes ont été blessées lors des affrontements.
Dialogue impossible
Al Nour, la deuxième formation islamiste du pays après les Frères musulmans, a estimé que le dialogue politique sur la formation d'un gouvernement de transition était rendu impossible par le "massacre" perpétré selon lui par les militaires.
"Comme première réponse, nous avons annoncé notre retrait de toutes les facettes des négociations", a déclaré sur Facebook Nader Bakara, porte-parole du mouvement.
La chaîne de télévision Al Jazira a diffusé des images montrant apparemment cinq personnes mortes durant la fusillade, et une équipe médicale pratiquant un massage cardiaque sur une personne près du lieu du sit-in des Frères musulmans.