Trois combattants du Hezbollah libanais et trois rebelles syriens ont été tués au cours du week-end dans de violents combats à la frontière, selon une source du parti chiite et un responsable des services de sécurité libanais. Les affrontements ont également fait des dizaines de blessés.
"Des combats opposent depuis samedi soir des combattants du Hezbollah aux rebelles dans une région frontalière non délimitée entre la Syrie et le Liban", a indiqué le responsable de sécurité sous couvert de l'anonymat. "Dimanche soir, les combats se sont intensifiés et trois combattants syriens ont été tués et 10 blessés", a-t-il indiqué.
"Trois martyrs du Hezbollah sont tombés" dans ces combats, a ajouté pour sa part la source du Hezbollah, également sous couvert de l'anonymat.
Le responsable de sécurité a précisé que les morts et les blessés syriens avaient été transportés vers un "hôpital de campagne" à Aarsal, une région libanaise majoritairement partisane de la rébellion syrienne.
La zone de combats se situe entre Aarsal et la région syrienne de Qalamoun, d'où l'armée de Bachar al-Assad, appuyée par le Hezbollah, avait chassé les insurgés à mi-avril après des mois de combats.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part fait état de "deux combattants du Hezbollah tués et de plusieurs blessés".
"Les heurts entre les deux camps sont quotidiens, mais cette fois-ci il semble que c'est le Hezbollah qui est passé à l'attaque pour en finir avec les poches rebelles", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Selon l'ONG, des centaines de rebelles sont toujours cachés dans les collines et les grottes dans les montagnes du Qalamoun, après leur retrait des villages, et y mènent régulièrement des attaques contre les positions du régime et du Hezbollah.
Dans plusieurs rapports, l'armée libanaise a évoqué des infiltrations de combattants de l'opposition via Aarsal. Et d'après des militants, les rebelles se rassemblaient dans les environs d'Aarsal, une région montagneuse et assez désertique, "pour se reposer". Cette zone sert aussi de point de passage pour les médicaments, les armes légères et pour les blessés.