La gigantesque opération de redressement de l'épave du Costa Concordia a démarré lundi matin sur la petite île toscane du Giglio. Une centaine de personnes sont à pied d'oeuvre pour cette première mondiale. La manoeuvre a été retardée de trois heures en raison d'une météo défavorable.
"Toutes les vérifications ont été effectuées et l'opération a démarré", a déclaré à la presse Sergio Girotto, responsable du projet pour la société italienne Micoperi, aux quelque 400 journalistes rassemblés sous une grande tente blanche aménagée sur le port à leur intention. "Tout se passe bien", a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la matinée, alors que le jour se levait sur le port, le chef de la protection civile et responsable du projet, Franco Gabrielli, avait expliqué les retards en raison des "forts orages qui se sont abattus" dans la nuit de dimanche à lundi.
"Il n'y a pas de modification de l'opération. Les orages nous ont empêchés de mettre en place dans la nuit la structure flottante, la barge, sur laquelle devait être installée la salle de contrôle. Ayant perdu du temps dans la nuit, il nous faut le rattraper à présent", a expliqué M. Gabrielli. Il a ajouté que ce type d'orage était "imprévisible".
Vingt mois après le naufrage du paquebot de croisière, qui avait fait trente morts et deux disparus le 13 janvier 2012, les autorités italiennes avaient donné dimanche leur feu vert pour le renflouement.
"La durée de douze heures pour l'ensemble des opérations reste valable", a expliqué M. Girotto.
Exploit technique
La veille, le groupe Costa, propriétaire du navire, et sa maison-mère américaine Carnival, à qui revient le paiement de cette opération gigantesque estimée à plus de 600 millions d'euros (plus de 740 millions de francs) s'étaient montrés optimistes.
C'est en effet la première fois que l'on va tenter de réaliser un tel exploit sur un bateau aussi grand, long de près de 290 mètres, haut comme un immeuble de dix étages et positionné de cette façon, soit le flanc droit couché sur des rochers.