Course contre la montre pour le budget au Congrès américain

Les discussions sur le budget américain sont toujours dans l'impasse. La Chambre des représentants et les sénateurs n'ont pas pu se mettre d'accord mardi. Le Congrès ne dispose donc que de quelques heures mercredi pour sortir l'Etat fédéral de la paralysie.

A la Chambre des représentants, les républicains s'efforceront de présenter un nouveau plan, a déclaré Pete Sessions, un élu de ce parti. Le plafond de la dette autorisée sera atteint jeudi. Passé ce délai, les Etats-Unis n'auront plus la faculté d'emprunter et risquent de se retrouver en défaut de paiement.

Mardi soir, au terme d'une journée chaotique reflétant les profondes divisions partisanes à Washington, les républicains dominant la Chambre des représentants ont renoncé à organiser un vote décisif faute de soutien des influents élus issus de la mouvance ultra-conservatrice Tea Party.

Ils ont donc décidé de ne pas soumettre au vote un texte destiné à relever le plafond de la dette américaine jusqu'au 7 février, mais qui prévoyait aussi de s'en prendre à la réforme de l'assurance maladie du président Barack Obama.

"Pas de votes ce soir, à demain", a déclaré aux journalistes le chef de la majorité républicaine à la Chambre, Eric Cantor, à l'issue d'une réunion avec les chefs de file conservateurs.

Mesures exceptionnelles

De son côté, le Sénat a planché sur un accord prévoyant un relèvement momentané du plafond de la dette jusqu'au 7 février et autorisant le Trésor américain à prendre des mesures exceptionnelles pour pouvoir continuer à emprunter. Aucun accord n'a pu être trouvé en fin de journée. "Certains détails restent à peaufiner", ont indiqué des sénateurs.

Le Congrès américain n'a donc plus que quelques heures pour écarter le risque de déflagration mondiale que constituerait un défaut de paiement des Etats-Unis. Pour tenter de débloquer la situation, le président Barack Obama va s'entretenir mercredi avec le secrétaire au Trésor Jacob Lew.

Puiser dans les réserves

Sauf accord in extremis, la première économie mondiale va entrer dans une zone aussi inédite que dangereuse à minuit mercredi (06h00 en Suisse jeudi). Le Trésor ne sera plus autorisé à emprunter et ne pourra plus compter que sur ses réserves, environ 30 milliards de dollars (27,2 milliards de francs).

/SERVICE


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