L'est de l'Inde continuait dimanche matin d'être battu par les vents et les précipitations apportés par le cyclone Phailin, le plus violent à frapper le pays en quatorze ans. Mais le bilan provisoire restait peu élevé, près d'un million de personnes ayant été évacuées des côtes.
"Nous avons la confirmations de trois décès (dans l'Etat d'Orissa)", a indiqué dimanche Pradipta Kumar Mohapatra, chargé des opérations de secours dans cet Etat. Pour l'Orissa, quelque 860'000 personnes ont été évacuées, a-t-il ajouté. Une centaine de milliers l'ont été dans l'Andrah Pradesh, l'Etat voisin, avaient indiqué les autorités la veille.
Quelques heures auparavant, une source gouvernementale, avait évoqué le nombre de six morts au total, dans l'Orissa et l'Andhra Pradesh, les deux Etats les plus touchés par la tempête. La force d'intervention en cas de catastrophe naturelle, la NDRF, qui dépend de l'armée, a envoyé 1200 soldats en Orissa et 500 dans l'Andhra Pradesh.
"Dès que la fureur du cyclone se calmera, nos gars commenceront leur travail", a déclaré à la presse Krishna Chaudhary, directeur général de la NDRF.
Les dégâts, humains et matériels, ne seront véritablement évalués qu'en cours de journée, mais le directeur général de la météo indienne, L.S. Rathore, a indiqué que le cyclone avait été particulièrement violent sur une bande de 150 km le long des côtes.
Des centaines d'habitants terrifiés
Le ministre de l'Intérieur, Sushilkumar Shinde, a souligné samedi que l'évacuation qui s'est déroulée avant l'arrivée de Phailin était un des plus importants mouvements de population jamais organisé dans ce pays. Au Bengale occidental, Etat voisin, les hôtels de la côte avaient été évacués.
Dans la ville côtière de Gopalpur (Orissa), des centaines d'habitants terrifiés ont passé la nuit dans des abris, des écoles et des bâtiments publics.
Le gouvernement de l'Orissa, peuplé de 40 millions de personnes, a fixé un objectif de "zéro victime" et de 100% d'évacuation des populations des zones les plus à risques. En 1999, un cyclone arrivé sur la côte indienne orientale avait causé la mort de plus de 8000 personnes.