La Syrie a affirmé mardi être prête à renoncer aux armes chimiques au moment où Washington, Moscou et Paris tentaient de trouver un terrain d'entente qui éloignerait la perspective de frappes contre le régime de Bachar al-Assad. Les Etats-Unis insistent sur la nécessité de maintenir la pression sur Damas.
Le président des Etats-Unis Barack Obama, qui devait s'exprimer mardi soir, son homologue français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron sont tombés d'accord pour examiner la proposition russe sur les armes chimiques syriennes. Proposition acceptée officiellement mardi par Damas et soutenue par la Suisse, parmi de nombreux autres pays.
Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à la demande de la Russie, prévue à 20h00 heure suisse et lors de laquelle cette proposition devait être discutée, a été annulée, Moscou ayant retiré sa demande. Les Russes devaient toutefois envoyer mardi aux Américains les détails de leur initiative.
Projet de résolution français
Des "discussions informelles" sur un projet français de résolution ont eu lieu mardi, mais les négociations s'annoncent d'ores et déjà difficiles.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé "inacceptable" le projet français, qui fait le lien entre le massacre à l'arme chimique du 21 août près de Damas et le régime syrien. Paris s'est dit prêt à amender le texte, "dès lors que sont préservés ses grands principes et objectifs".
Depuis le début de la crise syrienne, Moscou a cherché à protéger son allié syrien de toute pression internationale, y compris en mettant à trois reprises son véto - avec la Chine - à des résolutions occidentales.
Le projet français prévoit le "contrôle et le démantèlement" des armes chimiques syriennes. Il implique la mise en place d'un "dispositif complet d'inspection et de contrôle". Il serait adopté sous "chapitre 7" c'est-à-dire qu'il autorise en dernier recours l'usage de la force pour contraindre Damas à respecter les obligations mentionnées dans le texte.