Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont entamé vendredi une réunion à Vilnius, en Lituanie, pour tenter de "coordonner" leur réponse à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Les positions divergent quant à l'emploi ou non de la force pour punir le régime de Damas.
"Nous avons besoin de coordonner davantage notre approche", a déclaré le ministre lituanien, Linas Linkevicius, dont le pays préside l'Union européenne jusqu'à la fin de l'année.
Les ministres ont entamé leur réunion en l'absence de certains d'entre eux, le Français Laurent Fabius et l'Allemand Guido Westervelle, présents plus tôt dans la journée au G20 à Saint-Pétersbourg.
M. Fabius est arrivé à Vilnius dans l'après-midi. Il a dit attendre de cette réunion que l'Europe reconnaisse "au minimum" la responsabilité du régime de Damas dans le "massacre" à l'arme chimique du 21 août.
"La question est de savoir s'il peut y avoir une position européenne ou si l'Europe n'est pas capable de prendre une position", a-t-il précisé.
Plusieurs ministres, dont le Suédois Carl Bildt, ont insisté sur l'importance d'attendre le rapport des experts de l'ONU qui se sont rendus récemment en Syrie.
Déclaration samedi
Dans la matinée, le ministre lituanien de la Défense, Juozas Olekas, avait toutefois signalé, à l'issue d'une réunion avec ses homologues européens, qu'ils étaient tombés d'accord sur le fait que de "nombreux signes" permettaient de désigner le régime syrien comme responsable de l'attaque chimique du 21 août.
Une déclaration est attendue de la part de la cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, samedi à l'issue de la réunion, à laquelle a également été invité le secrétaire d'Etat américain John Kerry.