Le Parlement russe renonce à envoyer une délégation à Washington pour évoquer le conflit syrien, réagissant ainsi au refus des parlementaires américains de l'entendre sur la question des frappes contre la Syrie. Cette annonce est intervenue alors que les leaders des pays du G20 n'ont pu que constater jeudi à Saint-Pétersbourg leurs divisions sur une intervention militaire en Syrie.
"La délégation de parlementaires russes n'ira pas aux Etats-Unis pour parler de la question syrienne", a déclaré vendredi le président de la Douma (la chambre basse russe) Sergueï Narychkine, cité par les agences.
"Le refus d'entendre nos arguments au niveau parlementaire montre combien nos partenaires américains comprennent la faiblesse de leur propre position, et en dit long sur leur attitude à l'égard du droit international", a ajouté ce responsable.
M. Narychkine et la présidente du Conseil de la Fédération, la chambre haute russe, Valentina Matvienko, avaient annoncé lundi, lors d'une rencontre avec le président Vladimir Poutine, l'envoi de cette délégation pour tenter de convaincre les parlementaires américains de ne pas autoriser des frappes en Syrie.
John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants américains, a toutefois refusé cette rencontre, a indiqué jeudi son porte-parole.
Les leaders des pays du G20 n'ont eux pu que constater jeudi à Saint-Pétersbourg leurs divisions sur la Syrie, cristallisées autour des tensions entre le président américain Barack Obama et Vladimir Poutine. Le chef du gouvernement italien Enrico Letta a dit que le dîner avait "confirmé les divisions".