L'armée américaine a engagé pour la première fois des hélicoptères de combat dans sa lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique en Irak, ont indiqué des responsables lundi. Cette décision marque une escalade dans la gestion du conflit et expose davantage au danger les soldats américains.
Le commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom) a expliqué que des hélicoptères avaient participé aux opérations en Irak dimanche et lundi, alors que les troupes irakiennes sont à la peine face aux jihadistes dans l'ouest du pays.
L'hélicoptère "dispose de capacités que le gouvernement irakien réclamait", a souligné le major Curtis Kellogg. "Ces capacités étaient disponibles, elles ont été mobilisées et elles correspondaient" aux cibles qui devaient être attaquées, a-t-il poursuivi. Selon des sources militaires, ce sont des hélicoptères Apache qui ont mené ces missions.
L'engagement d'hélicoptères a suscité des interrogations concernant l'efficacité des frappes aériennes qui ont commencé en Irak le 8 août, et ont été étendues en Syrie le 23 septembre.
"C'est une évolution naturelle", car l'hélicoptère offre davantage de souplesse que les appareils "rapides", a commenté un responsable militaire américain, sous couvert d'anonymat. "C'est plus vulnérable. Cela ne fait aucun doute", a-t-il reconnu.
Centcom n'a pas précisé les endroits où les hélicoptères étaient intervenus en Irak. Six raids ont été menés dimanche et trois par différents appareils (bombardiers, drones, avions de combat, et hélicoptères) lundi.
Dans l'est de l'Irak, cinq combattants kurdes ont été tués lors d'une attaque lancée par des jihadistes de la ville stratégique de Jalawla. "L'EI a tenté d'avancer vers Khanaqin après avoir rassemblé de nombreux combattants à Jalawla", a indiqué une source militaire dans la province irakienne de Diyala.
Khanaqin, sous contrôle kurde, n'est qu'à cinq kilomètres de l'Iran et se situe sur une route reliant Bagdad à la région autonome du Kurdistan. La ville de Jalawla, à 130 km au nord-est de Bagdad, a été conquise aux peshmergas par les jihadistes le 11 août dernier.