Israël s'est retrouvé pris sous le feu sur trois fronts différents entre samedi et dimanche, essuyant des tirs de roquettes de Syrie et du Liban en plus de ceux décochés de la bande de Gaza. Les attaques de l'armée israélienne ont elles fait au moins 25 morts ce week-end dans l'enclave assiégée, dont un argentier du Hamas.
Personne n'a revendiqué les tirs venant de Syrie et du Liban, deux voisins avec lesquels Israël reste techniquement en état de guerre.
"Au moins cinq roquettes tirées depuis la Syrie ont touché différents points du plateau du Golan", occupé par Israël depuis la guerre des Six jours en 1967, a indiqué l'armée israélienne. Pour Israël, la question est de savoir si ces tirs résultent ou non des combats en cours sur le territoire syrien.
L'armée israélienne n'a pas riposté, a indiqué un porte-parole, au contraire du mois de juillet quand un projectile tiré de Syrie l'avait conduite à pilonner des positions de l'armée syrienne.
Samedi soir, une autre roquette tirée du Liban est tombée dans le nord d'Israël, sans faire de dégâts ou de victimes. Cette action non plus n'a pas donné lieu à des représailles israéliennes.
Du côté de la bande de Gaza, où Israël fait la guerre à l'organisation islamiste Hamas depuis le 8 juillet, les Palestiniens ont poursuivi leurs tirs de roquettes sur l'Etat hébreu, faisant dimanche au moins trois blessés graves.
L'armée israélienne a elle affirmé avoir tué dimanche l'un des argentiers du Hamas, Mohammed al-Oul, dans la ville de Gaza. Tsahal poursuit ses assassinats de responsables de l'organisation islamique.
Un demi-million d'enfants qui devaient reprendre l'école dimanche dans la bande de Gaza n'ont pas pu le faire.
L'Egypte, grand voisin d'Israël et de la bande de Gaza, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas ont appelé à "un cessez-le-feu à durée illimitée". Le Hamas s'est dit "pour tout accord ou tout effort sérieux qui réponde aux exigences palestiniennes.
Par ailleurs, le Hamas a dit avoir signé un document présenté par Mahmoud Abbas à l'ensemble des groupes palestiniens avant de ratifier le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).