Des millions de Londoniens devaient prendre leur mal en patience jeudi au deuxième jour de grève dans le métro. Des pourparlers syndicats-patronat sont prévus vendredi pour tenter de résoudre le conflit autour de suppressions de postes.
La quasi totalité des lignes du métro étaient encore perturbées et des dizaines de stations fermées. Selon le syndicat TSSA, 70% du réseau était paralysé jeudi, mais London Underground, qui gère le métro, a affirmé que davantage de destinations et de stations étaient desservies par rapport à la veille.
De nombreux voyageurs se rabattaient cependant sur les lignes de bus, non affectées par le mouvement, provoquant de longues files d'attente à certains arrêts. Les vélos en libre service dans la capitale britannique étaient aussi pris d'assaut.
Les deux syndicats qui ont appelé au mouvement - Transport Salaried Staffs' Association (TSSA) et Rail, Maritime and Transport Union (RMT) - doivent reprendre des négociations vendredi avec London Underground, alors qu'une nouvelle grève de 48 heures est prévue la semaine prochaine.
"Nos négociateurs sont prêts à des discussions exploratoires vendredi. D'ici là, le mouvement continue avec l'appui ferme de nos membres", a déclaré le patron de RMT, Bob Crow.
Le leader du TSSA, Manuel Cortes, a lui estimé que le temps était venu pour le maire conservateur de Londres, Boris Johnson, de "prendre au sérieux" la situation. Les syndicats protestent contre la suppression de 950 postes aux guichets.
Selon une source au Parti conservateur et selon la BBC, le gouvernement réfléchit aux moyens de réduire l'impact des grèves dans le métro londonien. Plusieurs options seraient sur la table, notamment l'introduction d'un service minimum et un durcissement des règles de vote en faveur de la grève.
Le métro de Londres transporte près de 4 millions de passagers par jour.