Le deuxième tour des élections municipales partielles s'est ouvert dimanche matin dans 67 communes italiennes, dont Rome. La capitale est l'enjeu d'un ballotage entre un maire sortant de droite et un candidat du centre gauche.
Ce ballotage entre le candidat du Parti démocrate (PD), Ignazio Marino et l'ex-post-fasciste Gianni Alemanno, qui se présente pour le Peuple de la liberté (PDL) le parti de Silvio Berlusconi, représente le principal intérêt de ce deuxième tour. Les électeurs voteront également lundi jusqu'à 15h00. Les résultats seront publiés dans la soirée de lundi.
M. Marino, peu connu sur la scène nationale, avait fait mieux qu'escompté en s'adjugeant 42,7% des voix lors du premier tour, il y a deux semaines, distançant ainsi largement M. Alemanno dont le compteur s'était arrêté à 30,2%.
L'enjeu est de taille aussi bien pour le Parti démocrate (PD), qui, après de nombreuses déconfitures, pourrait ainsi marquer un point en sa faveur, que pour le PDL de Silvio Berlusconi qui a perdu de nombreuses villes lors de ces élections partielles.
Pas de consignes de vote de M5S
Marcello De Vito, candidat du Mouvement 5 Etoiles (M5S) de l'ancien comique Beppe Grillo, qui recueille le vote contestataire et s'est retrouvé troisième au premier tour, avec 12,4%, n'a pas donné de consignes de vote. L'électorat de ce mouvement est généralement plus proche de la gauche. Alfio Marchini, candidat indépendant arrivé en quatrième position avec 9,5%, n'a pas donné de consignes non plus mais a ouvertement critiqué le maire sortant.
M. Marino a poursuivi ses rencontres avec les électeurs, clôturant vendredi soir sur une place du centre-ville, tandis que M. Alemanno a organisé carrément cinq meetings pour clore sa campagne.
Le premier tour, fin mai, dans 563 communes, s'était traduit par un nouveau record d'abstention. Il confirme la désaffection à l'égard de la classe politique, et un premier coup d'arrêt au mouvement de Beppe Grillo, très divisé et déstabilisé par les attaques tous azimuts de son chef.