Un sommet régional se tient à Conakry en présence des chefs d'Etat de Guinée, Libéria, Sierra Leone et Côte d'Ivoire. Il est consacré à l'épidémie d'Ebola, qui a fait plus de 700 morts en Afrique de l'Ouest.
La Sierra Leone et le Libéria ont adopté de strictes mesures pour lutter contre cette épidémie de fièvre hémorragique, d'une ampleur sans précédent. L'effort est soutenu par un plan de l'OMS d'un montant de 100 millions de dollars (91 millions de francs).
La directrice de l'Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, participe à la réunion pour lancer avec les participants ce plan contre la maladie. Elle a justifié cette "augmentation des ressources" par l'ampleur de l'épidémie, qui au 27 juillet totalisait plus de 1300 cas, dont 729 mortels.
Elle a ajouté que cette aide financière visait à déployer "plusieurs centaines" de travailleurs humanitaires supplémentaires pour renforcer les quelques centaines déjà sur le terrain, dont 120 employés de l'OMS.
Devant l'aggravation de la situation, des mesures de précaution se multiplient en Afrique et ailleurs dans le monde. Le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, évoquant un "défi exceptionnel", a décrété jeudi l'état d'urgence, pour une période de 60 à 90 jours reconductible.
Il a énuméré une batterie de dispositions, dont le placement en quarantaine des foyers d'Ebola, l'escorte des travailleurs sanitaires par les forces de sécurité et des perquisitions pour repérer les malades présumés.
Peu auparavant, son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf avait ordonné la fermeture de toutes les écoles et de tous les marchés "dans les zones frontalières", de même que la mise en quarantaine de certaines localités.
Les autorités américaines et allemandes ont recommandé à leurs ressortissants d'éviter les trois pays frappés. La France y a ajouté le Nigeria, qui a enregistré un premier mort d'Ebola la semaine dernière.
Des pays d'Afrique centrale et orientale ont également pris des précautions, notamment le Kenya et l'Ethiopie qui abritent deux des plus importantes plates-formes aéroportuaires d'Afrique.
Le virus, contre lequel il n'existe pas de vaccin, provoque hémorragies, vomissements et diarrhées. Son taux de mortalité évolue entre 25 et 90%.