Un profond soupir de soulagement parcourait la City de Londres après le rejet par référendum d'une indépendance écossaise qui aurait plongé le Royaume-Uni dans une phase d'incertitude. Les institutions européenne ont aussi exprimé leur satisfaction.
La Bourse de Londres a ouvert en hausse de 0,75%, la livre a atteint son plus haut niveau en deux ans face à l'euro et les taux des obligations britanniques augmentaient, témoignant d'un retour des investisseurs vers les titres plus risqués.
"C'est le soulagement qui domine sur les marchés britanniques", a résumé Chris Beauchamp, analyste à la maison de courtage IG, pour qui "l'inquiétude liée à une possible indépendance écossaise s'est dissipée". Les Bourses européennes ont également ouvert dans le vert. La Bourse suisse a suivi le mouvement. L'indice vedette SMI gagnait 0,37% vers 10h30.
Les Ecossais ont rejeté l'indépendance qui leur était proposée par 55,3% des voix à l'issue d'un référendum marqué par une participation massive. La City de Londres avait pris position contre la sécession, craignant les incertitudes soulevées par cette indépendance pour l'Ecosse elle-même, mais aussi pour les trois autres régions du Royaume-Uni.
A la Bourse de Londres, les titres des banques les plus implantées en Ecosse bondissaient en début de séance: Royal Bank of Scotland (RBS) grimpait de 4,14% et Lloyds de 2,61%. Ces établissements avaient menacé de rapatrier en Angleterre leur siège social, situé en Ecosse, en cas d'indépendance du territoire.
Le soulagement était aussi grand à Bruxelles. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a salué un vote "bon pour l'Europe unie, ouverte et plus forte que soutient la Commission européenne".
"J'avoue: le résultat me soulage", a confié pour sa part le président du Parlement européen, Martin Schulz. "La prochaine fois que je vais rencontrer David Cameron, je lui dirai que je trouve que c'est bien d'avoir un Royaume-Uni dans une Europe unie", a-t-il continué.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, fermement opposé au référendum que veulent organiser les nationalistes de Catalogne, s'est quant à lui félicité que les électeurs "aient fait le choix entre la ségrégation et l'intégration, entre l'isolement et l'ouverture".