Elections en Bulgarie: les conservateurs de Boïko Borissov en tête
Le parti conservateur GERB de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov, qui avait démissionné cet hiver sous la pression de la rue, a remporté de peu dimanche l'élection législative anticipée en Bulgarie. Plusieurs sondages le donnent vainqueur des socialistes.Le GERB recueillerait entre 30 et 33% des suffrages. Son principal parti rival, le Parti socialiste (PSB) obtiendrait lui entre 25 et 27%, selon cinq sondages réalisés à la sortie des urnes. Ce score avoisinant 30%, s'il se confirme, ne donne pas de majorité parlementaire aux conservateurs.Mais la formation d'un gouvernement de coalition s'annonce difficile tant les affrontements de la campagne électorale ont été rudes. Une coalition entre les deux ennemis jurés que sont le GERB et les socialistes paraît par ailleurs hors de question. La commission électorale ne fournira des résultats partiels que lundi, tandis que les résultats officiels devraient être connus jeudi.Risque de blocageLes deux autres partis ayant franchi la barre des 4% nécessaires pour entrer au Parlement sont le Mouvement pour les droits et libertés (MDL, minorité musulmane turque), crédité d'environ 10% des voix, et le parti nationaliste et xénophobe Ataka (entre 7 et 8,5%). Ces deux formations ne se sont jamais alliées ou n'ont jamais soutenu un même gouvernement."Il y a un très grand danger de blocage du Parlement", a réagi Ognian Mintchev, directeur de l'institut d'études régionales et internationales."Nous ne saurons que demain (lundi) avec certitude, après le décompte des voix des Bulgares de l'étranger, qui sera le 5e parti et s'il y en aura un. Les principaux partis d'opposition (PSB et MDL) pourraient avoir ensemble moins de 120 voix ou plus, et cela change tout", a souligné Andrey Raytchev, de l'institut Gallup.Vote sans illusionsAprès les manifestations massives de cet hiver, les Bulgares ont voté sans se faire trop d'illusions. La campagne a viré au règlement de comptes entre socialistes et conservateurs autour d'un scandale d'écoutes téléphoniques illégales. Environ 50% des 6,9 millions d'électeurs avaient voté dimanche, selon les sondages, contre environ 60% il y a quatre ans. /SERVICE