Kiev et Moscou se sont mutuellement attribué la responsabilité de la mort d'un employé suisse du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), tué la veille dans un bombardement à Donetsk. Tandis que la Russie indique que "les tirs ont été effectués depuis les positions occupées par les forces ukrainiennes", l'Ukraine accuse les rebelles prorusses d'"acte terroriste".
"Nous condamnons fermement ces actes qui constituent une violation grossière du droit humanitaire international", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Moscou a accueilli cette nouvelle avec une "tristesse profonde et indignation" et insiste sur une "enquête objective et méticuleuse du meurtre de l'employé du CICR et la poursuite de ceux qui en sont responsables", ajoute le ministère russe.
"Ce cas est comparable à la prise d'otages de représentants de l'OSCE (dans l'est en mai) et vise à intimider les représentants des organisations internationales qui aident à rétablir la paix dans le Donbass", a affirmé de son côté la diplomatie ukrainienne. "Les coupables de ce crime doivent être punis", conclut le ministère ukrainien.
De son côté, le CICR tente "de comprendre ce qui s'est passé", a expliqué vendredi à l'ats Marie-Servane Desjonquères, porte-parole de l'organisation. "On analyse la situation et les conséquences sur notre opération dans la région". L'équipe d'expatriés a été, pour l'heure, évacuée comme le préconise la procédure, a-t-elle précisé.
Selon plusieurs médias, l'employé suisse de 38 ans ayant trouvé la mort jeudi serait Neuchâtelois. Le CICR n'a pas confirmé l'information.