En visite à Paris, l'opposition réclame un soutien militaire

En visite à Paris, le chef de l'opposition a appelé la France à livrer des armes à la rébellion. Ahmad Jarba s'exprimait à l'issue d'une audition à huis clos devant une Commission de l'Assemblée nationale. Mercredi, il doit rencontrer le président François Hollande à l'Elysée.

"Bien évidemment, nous demandons à la France un soutien politique total, un soutien diplomatique, une aide humanitaire d'urgence et une aide militaire", a déclaré mardi M. Jarba. Il s'agit de son premier séjour dans l'Hexagone depuis son élection à la tête de l'opposition syrienne.

"Nous travaillons avec nos amis européens et américains pour qu'ils nous donnent une aide technique, médicale et humanitaire et nous espérons aussi une aide en armes et en munitions", a renchéri le général Selim Idriss, chef de l'Armée syrienne libre. La rébellion qui combat le régime du président Bachar al-Assad n'a "pas assez" d'armes, a-t-il ajouté.

Arrivé mardi à la mi-journée à Paris, M. Jarba était également accompagné de deux des trois vice-présidents de la Coalition, Suheir Atassi et Mohammed Farouk Tayfur.

Une structure "unifiée"

Les pays occidentaux craignent qu'en livrant des armes à l'opposition syrienne, elles ne finissent en mains de groupes liés à Al-Qaïda. Par sa visite, M. Jarba tente donc de convaincre Paris que la Coalition, composée de personnalités indépendantes et laïques, est une structure sur laquelle ils peuvent compter.

"Nous entamons une nouvelle phase au sein de la Coalition. Il y a désormais le courant démocrate de Michel Kilo, ainsi qu'un nombre important de femmes et un groupe représentant l'Armée syrienne libre. (...) Jamais l'opposition n'a été aussi unifiée qu'aujourd'hui", a défendu M. Jarba.

Après la France, il se rendra aux Nations unies pour y rencontrer vendredi les membres du Conseil de sécurité. En revanche, aucune visite à Washington n'est prévue, ont précisé les deux dirigeants.

/SERVICE


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