Les révélations des quotidiens français "Le Monde", espagnol "El Mundo" et italien "L'Espresso" sur l'interception de communications des citoyens européens par la NSA sont "complètement fausses", a déclaré mardi le patron de l'agence de renseignement américaine, le général Keith Alexander.
"Pour être parfaitement clair, nous n'avons pas recueilli ces informations sur les citoyens européens", a-t-il affirmé. Il a précisé qu'il s'agissait de "données fournies à la NSA" par des partenaires européens. Il a fait cette annonce lors d'une audition devant la commission du Renseignement de la chambre des Représentants.
"Des responsables américains affirment que les documents fournis par Snowden ont été mal interprétés et évoquent en fait des interceptions téléphoniques réalisées par les services de renseignements français et espagnol et ensuite partagés avec la NSA", pouvait-on lire aussi mardi dans le "Wall Street Journal".
Après avoir étudié le document publié par "Le Monde", les responsables américains ont déterminé qu'il avait été "assemblé" par la NSA "sur la base de données reçues du renseignement français", selon le quotidien. "Les Etats-Unis veulent rétablir les faits sur l'étendue de l'espionnage de la NSA, mais le faire dans ce cas risque de révéler les opérations de renseignement d'alliés", note-t-il.
Les alliés internationaux de Washington espionnent régulièrement les dirigeants et les services de renseignements américains, a déclaré de son côté le directeur du renseignement des Etats-Unis, James Clapper.
Plusieurs hauts dirigeants du renseignement américain étaient entendus mardi par une commission de la Chambre des représentants après l'indignation provoquée par les récentes révélations sur la surveillance menée par l'Agence nationale de sécurité (NSA).
Par ailleurs, Barack Obama a récemment demandé à la NSA de restreindre ses programmes de surveillance au siège des Nations unies, à New York, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable proche de la situation.