Les républicains du Congrès américain ont proposé jeudi de repousser de plusieurs semaines l'échéance pour voter un relèvement du plafond de la dette. Cette solution temporaire permettrait d'éviter un défaut de paiement, mais ne résoudrait pas durablement l'impasse budgétaire.
Le président de la Chambre des représentants, John Boehner, a annoncé qu'un vote serait organisé prochainement pour relever la limite légale de la dette de façon "temporaire" en échange de l'ouverture de négociations sur le budget et d'une réforme des programmes sociaux, comme le système de retraite.
Le porte-parole de Barack Obama a expliqué que le président réservait son jugement sur cette proposition en attendant de l'avoir vue, même s'il "promulguerait sans doute" un relèvement à court terme. Il a en revanche répété qu'il refusait de céder aux demandes de "rançon" de ses adversaires.
"Le président est heureux que la situation se calme, ou semble se calmer à la Chambre, et qu'au moins il paraisse que le défaut de paiement n'est pas sur la table", a ajouté Jay Carney lors de son point de presse quotidien.
M. Obama "pense toutefois qu'il serait bien mieux pour le Congrès (...) de relever le plafond de la dette pour une longue période", a-t-il ajouté.
Concessions sur l'Obamacare?
Le porte-parole a souligné que M. Obama voulait aussi parvenir à une solution dans l'autre volet de la crise, la paralysie partielle de l'Etat fédéral faute de budget depuis 10 jours. "Nous disons depuis le début qu'ils devraient rouvrir les services de l'Etat et relever le plafond de la dette. Ils devraient faire les deux", a-t-il insisté.
Avant une réunion prévue en milieu d'après-midi avec le président Obama, il était toutefois difficile de savoir si les républicains accepteraient une réouverture des administrations fédérales fermées depuis le 1er octobre sans exiger des concessions de la part de la Maison-Blanche.
Ces concessions concerneraient surtout le dossier de l'"Obamacare", la loi sur l'assurance maladie qui constitue la principale pierre d'achoppement depuis le début de cette crise.