France: Christine Lagarde à la Cour de justice de la république

Christine Lagarde est arrivée jeudi matin à la Cour de justice de la République (CJR). Elle doit s'y expliquer sur la décision de l'Etat de recourir à un tribunal arbitral pour solder le litige avec Bernard Tapie après la vente d'Adidas.Si la patronne du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, est mise en examen dans cette affaire de détournement de fonds publics en France, le FMI lui demandera "sans doute" de quitter ses fonctions. C'est ce qu'a estimé Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement français."Mais ce n'est pas à moi de le dire. Aujourd'hui, elle ne l'est pas encore", a-t-elle précisé, rappelant la règle de "la présomption d'innocence".Souriante, l'ex-ministre française de l'Economie a salué à l'entrée de l'immeuble une trentaine de journalistes qui l'attendaient derrière des barrières. "Ca fait plaisir de vous revoir", a-t-elle lancé au passage. Mme Lagarde doit justifier devant la CJR le recours à un tribunal arbitral qui octroya 285 millions d'euros à Bernard Tapie (400 millions avec les intérêts).Domicile perquisitionnéNommée en juillet 2011 à la tête du FMI après la démission forcée de Dominique Strauss-Kahn, Mme Lagarde est visée par une enquête pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics" qui a conduit à la perquisition de son domicile parisien le 20 mars.Elle va devoir justifier la décision, donnée par écrit en octobre 2007 à de hauts fonctionnaires, de recourir à cet arbitrage, sur les montants octroyés et sur le choix de ne pas engager de recours en annulation contre cet arbitrage.Bernard Tapie s'est dit, lui, "pas du tout inquiet", expliquant jeudi sur la radio Europe 1 qu'il ne se sentait "pas concerné" par la comparution de Mme Lagarde. Il s'est dit confiant dans le fait que l'arbitrage dont il a bénéficié ne sera pas remis en cause. /SERVICE


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