Au cours d'un sommet du G20 aux accents de guerre froide, un peu de chaleur animale: l'Australie s'est essayé à la "diplomatie du koala". Les grands dirigeants du monde ont eu l'occasion de serrer dans leurs bras d'adorables marsupiaux.
Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont partagé ce week-end à Brisbane un moment de complicité, se faisant tous deux photographier avec le même koala accroché à leur cou.
Toute inimitié entre le maître du Kremlin et le Premier ministre australien Tony Abbott semblait aussi s'être estompée le temps d'un cliché avec les petits animaux à poil gris: côte à côte, les dirigeants affichaient un large sourire. M. Abbott avait pourtant eu des mots très durs contre Moscou avant le sommet.
Même la Première dame chinoise, Peng Liyuan, épouse du président Xi Jinping, s'est prêtée volontiers à l'exercice... après avoir été un peu plus tôt nourrir des kangourous avec d'autres épouses de dirigeants.
Dans le centre de presse, qui accueillait cette semaine des équipes de médias du monde entier, le passage d'un koala, accompagné notamment d'un cacatoès, n'est pas passé inaperçu.
Nombre de journalistes se sont alors précipités pour photographier le petit marsupial et réaliser des selfies avec l'animal à demi-assoupi... oubliant un instant tensions géopolitiques, âpres négociations sur le climat et pourparlers sur les règles de transparences financières.
Même le corps de presse de la Maison Blanche, d'habitude indifférent à tout exotisme, est tombé sous le charme de Jimbelung, la femelle koala de deux ans qui a eu le privilège de la séance photo avec Barack Obama.
Mais les journalistes souhaitant la prendre à leur tour dans leurs bras ont déchanté: son soigneur Al Muci a décrété que le petit animal, une fois sa cruciale mission diplomatique accomplie, était épuisé. Il faut dire que les koalas ont pour habitude de dormir plus de vingt heures par jour.
Pour Al Muci, présenter le marsupial lors du sommet du G20 n'était pas seulement une manière de réchauffer l'atmosphère. Il s'agissait également de populariser la cause de ces marsupiaux dont l'habitat en milieu sauvage est menacé par le développement des infrastructures humaines.