Genève 2: Ban Ki-moon appelle à saisir une opportunité unique

Les grandes puissances ont appelé mercredi à Montreux (VD) le régime syrien et l'opposition à saisir l'opportunité "historique" que représente la conférence de Genève 2. Mais le ton est rapidement monté, un représentant de Bachar al-Assad qualifiant les opposants de "traîtres".

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a qualifié les représentants de l'opposition syrienne, dirigés par Ahmad Jarba et assis en face de lui, de "traîtres" et d'"agents à la solde des ennemis" de la Syrie.

"Ils prétendent représenter le peuple syrien", a déclaré M. Mouallem. "Si vous voulez parler au nom des Syriens, vous ne devriez pas être des traîtres au peuple syrien, des agents à la solde des ennemis du peuple syrien".

De son côté, M. Jarba, a appelé le président syrien Bachar al-Assad à remettre son pouvoir à un gouvernement de transition. La télévision syrienne a diffusé le discours de M. Jarba en montrant en parallèle des images présentées comme des "crimes terroristes".

Plus tôt dans la matinée, Ban Ki-moon avait ouvert la réunion montreusienne en lançant un appel à saisir la "grande opportunité" que représente cette conférence. Le Secrétaire général de l'ONU a affirmé que les difficultés sont grandes, mais pas insurmontables.

"Après presque trois pénibles années de conflit et de souffrances en Syrie, aujourd'hui est un jour d'espoir", a déclaré M. Ban devant une quarantaine de pays et d'organisations.

Encore combien de morts

S'adressant plus particulièrement aux participants syriens, il leur a suggéré de prendre "un nouveau départ". "Combien de personnes vont encore mourir en Syrie, si nous manquons cette opportunité", a-t-il encore déclaré, exigeant un accès humanitaire immédiat et total.

Le président de la Confédération Didier Burkhalter lui a fait écho en demandant de saisir cette chance et de mettre un terme à un conflit meurtrier. Il faut une feuille de route avec un calendrier de mesures, a-t-il affirmé.

"Notre objectif commun est de réussir à mettre fin au conflit tragique en Syrie", déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, dénonçant les "extrémistes venus du monde entier, qui sèment le chaos en Syrie et mettent à néant les fondations culturelles et démocratiques du pays, formées durant des centaines d'années".

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry lui a succédé à la tribune, déclarant clairement qu'en aucune manière le président Bachar al-Assad peut rester au pouvoir. "Il n'y a pas de place pour les responsables de ces violences", a-t-il déclaré.

/ATS


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